Translucides : déjouer l’a-vide 

Du garage à la mer, Marieposa est un collectif pluridisciplinaire désireux de faire ressentir l’art autrement. « Translucides, la peau en fleur » est ainsi né d’un projet théâtral que le chanteur Benoît Pralong avait initialement créé. De cette base proviennent deux sons, « Sublimation » et « Renaissance », qui reprendront vie sur scène à la Belle Usine les week-ends du 1 au 3 septembre et du 8 au 10 septembre.  

Construit autour des quatre éléments originels, ce projet pilote a été remanié pour intégrer trois danseur·euse·s, Charlotte Merceron, Marine Perruchoud et Yoann Ravaz, et prendre la forme actuelle d’une véritable expérience sensorielle, mêlant musique, mouvement, prose et lumière, ballet finement orchestré par les régisseurs lumière et son, Eli Membrez et Benoit Boulian. « Deux aspects ont été au centre de la création : pousser à son paroxysme la fluidité narrative musicale et intégrer la danse pour augmenter le visuel », expliquent Benoit Pralong et Luca Gillioz, les deux musiciens de Marieposa, auxquels s’ajoutent Tom Lorétan.

La mise en scène, soutenue par Sylvia Fardel, a permis de cadrer chacun des tableaux qui développent la trame narrative centrée autour de l’expérience du vide, pensée comme cinquième élément. Trois personnages y vivent tour à tour ces insignifiances : un mineur dans une industrie de cryptomonnaie, dont le travail routinier mais stable symbolise la terre ; un marin, voyageur, qui prend le large pour la première fois et représente l’eau ; un auteur sur le point d’achever un roman, explorant les limites de l’air. Ces différents destins vivront le déséquilibre et rencontreront alors le feu, destructeur et créateur, jusqu’à assimiler le vide et s’y détendre. Ambitieux ?

Et à pièce inédite, article inédit. Quatrième Mur vous propose aujourd’hui de terminer votre lecture par trois flashs poétiques inspirés du projet (Les phrases en italique sont directement extraites du spectacle Translucides, la peau en fleur) …